dimanche 29 avril 2007

PAUVRE AFRIQUE




A mon avis, la pauvreté n'est pas synonyme de non richesse matérielle. Cette définition malgré sa vérité élémentaire, restera superficielle, incapable de tâter, ni de dévoiler le sens profond du terme. L'homme est pauvre en une seule situation, "l'ignorance" son ennemie indomptable et sans merci. La pauvreté campe donc, dans l'espace du "savoir faire". Elle est synonyme de l'ignorance.
La misère avec toutes ses faces et composantes (maladies, famine, guerre…), qui persiste dans le continent africain par exemple, n'est pas due à la pauvreté matérielle, mais à cet ennemi impitoyable qu'est l'ignorance. L'africain n'est pas un sous-homme. Sa position marginale vis-à-vis de l'espace "savoir faire", l'éternise dans le trou noir de la misère, malgré la richesse naturelle et culturelle incontestable de son continent…

Depuis toujours, l'existence de l'homme sur terre ne s'est pas limitée à la chasse pour subvenir à ses besoins alimentaires. Le but principal de sa conquête à travers le temps et l'espace, est de découvrir, de savoir, de créer et d'accumuler ainsi, les expériences, outils vitaux garantissant son bien-être. Ainsi s'est engendré l'espace "savoir faire", moyen primordial et signe de puissance et de richesse. A partir de ce moment, l'homme n'est plus considéré comme un tube digestif connecté à un appareil génital, son seul et unique souci est de manger et d'engendrer sa progéniture. Malheureusement, cette considération primitive est toujours collée à l'homme africain, et à celui du tiers monde en général, dont le rôle ne dépasse nourriture et sexualité, ce qui l'éternise sous la forme caricaturale " estomac menu d'un sexe".
L'impact de l'ignorance n'est que nuisible. Ce mal contagieux se propage comme une épidémie vers tous les domaines relatifs au quotidien des Etats et des sociétés humaines (Politique, culturel, social, économique et autres). Cet impact décevant, on le vit, nous les Algériens, au quotidien. Beaucoup de valeurs divines et humaines sont dénudées de leurs fondements moraux, pour se vêtir de nouveaux fondements sociaux et spirituels voir même, esthétiques, adaptés à la culture du "gain rapide" dominante sans rivale...
L'homme cultivé, l'écrivain, l'artiste, le scientifique sont devenus signe d'échec et de ratés dont on les prend jamais comme exemple. Cette nouvelle devise est immergée après l'apparition d'une catégorie de gens illettrés et ignorants qui ont pu fonder des richesses utopiques en utilisant le principe machiavélique "le but justifie le moyen", non pas dans son sens philosophique constructif, mais dans son sens destructif (pot de vins, relation, vol, trafic, corruption, contrefaçon, falsification, débauche, terrorisme…).Tous les moyens sont bons pour aboutir au trésor. Ainsi, ces moyens se sont élevés et promus au point de devenir des vraies valeurs et mécanismes garantissant la réussite. Ce qui éleva aussi, cette catégorie de nouveaux riches au niveau des hommes habiles et réussis dont on devra prendre comme exemple, et suivre leurs chemins aboutissant à la réussite garantie…
Cette culture destructrice est le fruit de l'ignorance appuyée d'une politique encourageante à travers son silence flagrant, reflétant une louche complicité camouflée…

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